Les liens du sang

Tu es sans aucun doute mon pire cauchemar, la seule personne que je crains dans ce monde, et dire que tu es mon père. Déjà jeune l’entente était impossible entre nous, mais la mort d’Alex m’offrant une vie de strigoï a été le coup de grâce entre nous. L’amour n’a jamais existé entre ce père et ce fils, seul la haine, le désir de vengeance et de destruction. Un seul de nous survivra, mais personne ne peut définir d’avance quel sera le résultat. Je pensais t’avoir tué deux fois mais à chacune tu reviens d’entre les morts encore plus fort. La paix, je ne la connaîtrais jamais tant que tu respireras. Quand mourras-tu enfin ?

Mon cousin, mon frère, mon sang. La famille est quelque chose de sacrée chez nous, du moins pour ce qu’il en reste. Tu as toujours été mon favori, celui avec qui j’ai vécu les meilleurs instants en tant que moroï et même strigoï. Il se trouve qu’une fille nous aura séparés à l’époque, et même si nous nous en sommes relevé, ce n’est pas impossible que l’histoire finisse par se répéter. Savoir que les choses sont allées plus loin entre Isallys et toi me tue, c’est comme recevoir un coup de couteau des deux êtres qui me sont le plus chers. Parviendrons-nous à surmonter cette nouvelle épreuve ? L’avenir nous le dira.

On peut dire que nous en avons vécu des choses tous les deux, et je dois bien avouer ne jamais regretter t’avoir transformé. Nous étions les deux Strigoïs redoutés de tous, mais aussi très appréciés pour notre sens de l’humour et notre savoir vivre. Une famille, c’est ce que nous étions, notamment depuis la venue de Gabriel. Si seulement il n’avait pas fait cette erreur... Malheureusement j’ai dû vous quitter, mais il faut bien savoir que le passé nous rattrape toujours.

Je t’ai connu lorsque tu étais encore humaine, ne cherchant jamais à te cacher ma nature, mais j’ai vite remarqué que le danger te plaisait. Je ne suis pas celui qui t’a transformé, mais je suis celui qui t’a pris sous son aile lorsque ton créateur t’a lâchement abandonné. Aujourd’hui je te considère comme ma propre progéniture, tu es tout autant précieuse à mes yeux. J’aime ton caractère, ton répondant. Entre toi et moi c’est différent d’une relation d’un père et d’une fille, je ne saurais vraiment le définir, mais c’est quelque chose que je ne trouverais probablement jamais ailleurs.

Je ne pense pas avoir fait très bonne impression à notre première rencontre. Peut-être que si je n’avais pas eu ce problème de folie, l’entente aurait pu se faire plus facilement. Pourtant tu ne te seras pas fiée à cette image là et aura même cherché à m’aider dans cette mauvaise phase. Au fur et à mesure, nous sommes parvenus, sans la moindre difficulté d’ailleurs, à former un lien fort, une nouvelle amitié, l’une des rares personnes avec qui je me sens à l’aise pour parler de tout.

Cet homme-là, je ne le considère même plus comme un ami mais comme un membre de ma famille, et pourtant il est bien rare que j’appelle frère un homme qui n’est pas de mon sang. John et toi avait été mes deux meilleurs partenaires jusqu’à aujourd’hui, deux hommes différents mais avec qui j’ai aimé faire les quatre cents coups. Avec Emma nous en avons formé un sacré trio, répandant notre nom de pays en pays, inspirant la crainte et semant des cadavres derrière nous. La belle époque comme en dirait d’autres. Malheureusement les événements ont fait en sorte de nous séparer, et malgré les siècles, tout porte à croire que notre entente sera intacte lors de nos retrouvailles.

Te souviens-tu de nos aventures ? C’était le bon vieux temps. C’était amusant. Depuis nos chemins se sont séparés, je me suis calmé avec la présence d’Isallys dans ma vie, mais maintenant qu’on me l’a arraché, il se pourrait bien que je devienne plus mauvais que jamais. Que dirais-tu de reprendre ce que nous avions arrêté ? Il n’y aura jamais trop de victimes, jamais trop de cris, jamais trop de sang à faire couler. Ils ont voulu m’anéantir en me l’enlevant, mais au final ils n’auront fait que déchaîner la bête.

Si au départ tout pensait à croire que nous ne nous entendrions jamais, finalement nos points communs nous ont rapprochés et ont fait de nous de grands alliés. Nous avons même ouvert un club ensemble et il faut bien reconnaître que le Crisp Night fonctionne à merveille. Ma relation avec Isallys ne nous aura pas éloigné, mais avec sa disparition j'ai changé, reste à savoir si tu apprécieras le nouveau Lucian tout autant que l'ancien.

Tu étais de la famille d’Isallys mais tu es une strigoï tout comme moi contrairement aux restes de ses proches. Je me suis rapproché de toi, au départ dans l’optique de rester proche d’une certaine manière d’Isallys. Finalement je me suis réellement attaché à ta personne. Apparemment le nouveau Lucian te plaît aussi, en tous cas tu n’as aucun problème à me suivre dans mes folies. Continues donc ma chère, faisons trembler cette ville ensemble, je ferais ressortir la part la plus sombre de toi et crois-moi, tu aimeras ça.

A l’époque nous formions un couple peu banal. Je t’ai influencé, manipulé, faisant en sorte que tu assassines la famille de Keith et que tu le transformes en strigoï. Tu m’as permis d’obtenir ce que je voulais et tu étais celle à blâmer  pour ce massacre. Je t’ai aidé à effacer les traces, faisant en sorte que tu me crois de ton côté jusqu’au bout. Puis j’ai envoyé les dhampirs à tes trousses, leur offrant les informations nécessaires pour t’attraper, malheureusement c’est ton compagnon qu’ils ont eu. J’ignore ce que vont donner nos retrouvailles, mais toutes mes félicitations, tu es remontée en tête de ma liste rouge.

Tu as voulu jouer avec moi, c’est bien dommage pour toi, car j’étais prêt à devenir un véritable allié et crois-moi tu en as considérablement besoin. Tes petites manigances te coûteront la vie, sois en sûre. Me tromper pour me vendre aux dhampirs a été ta plus grande erreur. Sache que je suis tout aussi rancunier que patient. Fuis petite strigoï, car dès l’instant où il n’y aura plus personne pour te protéger, je t’arracherai ce misérable organe qui te sert de cœur et je trancherai ta tête pour en faire mon nouveau trophée.

Tu étais mon ennemi en tant que dhampir. Tu aurais pu devenir mon allié en tant que strigoï. Il y a bien longtemps j’ai fait cette promesse à l’un de tes ancêtres, celle de veiller sur les futures générations Belikov. Tu comprends mieux maintenant pourquoi je jouais avec toi sans jamais chercher à te tuer. Cependant les choses ont changées aujourd’hui, tu m’auras fait perdre bien des choses avec ce poison, tu m’auras fait subir bien des souffrances. Vais-je poursuivre cette promesse ou y mettre un terme aujourd’hui ? Je suis un homme d’honneur, mais j’ai aussi une certaine rancune. Reste sur tes gardes Belikov, car avec moi tu n’es à l’abri de rien.

Tu as fauté, ma pauvre Janine. Tu aurais dû te contenter de ce que nous avions à l’époque. Des ennemis de toujours, mais nous savions bien que nous nous ennuierions l’un sans l’autre. Nous nous sommes déjà alliés, une fois. Nous nous sommes déjà épargné. Malheureusement tu as opté pour ce tournant qui change considérablement les choses dans notre relation. Tu as osé tuer Sophia, ma fille, mon premier enfant, et tu paieras pour ça. Le jeu est à présent terminé Janine, profite du temps qu’il te reste pour dire au revoir à ceux qui te sont chers, car bientôt ils ne te reverront plus.

Au départ je t’ai prise pour cible à cause de ta relation avec Belikov. Aujourd’hui c’est à cause de ton nom. Décidément il faut croire que tu es mal entourée. Si être la fille de Janine te vaut un certain respect, cela fait aussi de toi une cible bien plus recherchée. Ta mère a tué mon enfant, je compte bien lui arracher le sien. Tu es son fardeau, sa plus grande faiblesse, et je compte bien m’en servir contre elle. Profite du temps qu’il te reste jeune Hathaway, car la prochaine fois que je mettrais la main sur toi, je ferais en sorte que tu ne revois plus le jour ni la nuit.

Tu t'es toujours méfiée de moi, mais il faut bien reconnaître une chose, sans moi tu n'aurais jamais retrouvé l'assassin de ta famille. Je t'ai apporté bien des informations, en revanche s'il y avait eu un combat entre Arès et toi, je ne me serais pas interposé, mais ça tu n'as pas besoin de le savoir. Aujourd'hui c'est à mon tour d'avoir besoin de toi, j'espère que tu seras coopérative, car ta relation avec Sebastian ne t'épargnera pas si tu refuses de m'aider.

A peine de retour en ville que c’est avec toi que je réalise mon premier combat. Je me suis alors rendu compte qu'à notre l’époque, les gardiens sont devenus bien plus forts qu’autrefois. J’apprécie ta témérité et compte bien me jouer d’elle jusqu’à te faire craquer. Et si je peux user de mes charmes pour t’avoir dans mes filets, je n’hésiterai pas à les utiliser. Enfin une adversaire à la hauteur de mes espérances, toi et moi n’avons pas fini de nous amuser.

Si le plan avait bien fonctionné, tu ne serais probablement plus de ce monde à l’heure qu’il est. Finalement on peut dire que tu dois ta vie à la traîtrise de Kate, mais vous avez eu tort de me provoquer, car il se trouve que j’ai horreur de perdre. Tu n’as peut-être rien demandé, mais c’est déjà trop tard pour que tu sortes de mon viseur. Je vous aurais tous les deux. Je vous tuerais tous les deux. A moins que je ne te trouve une meilleure utilité dans mes plans, ce qui, au vue de ton statut devrait bien arriver.

Atteindre l’académie est devenu un nouvel amusement pour moi, et pour cela quoi de mieux que de s’en prendre aux moroïs de sang royal ? Tu sais bien encaisser les coups, il faut le reconnaître, mais un jour où l’autre tes os ne pourront plus se réparer. Pour l’instant je te laisse repartir en vie, mais peut-être que je finirai par me lasser de jouer avec toi, ce jour-là je ne donne pas cher de ta vie. Tu ferais mieux de trouver une meilleure protection, car je reviendrais.

S’il y a bien une personne à atteindre pour affaiblir cette académie, ce n’est autre que toi, princesse. Etant donné ta protection, un kidnapping ne serait même pas envisageable. Non, je préfère que tu quittes cette académie de par tes propres moyens. D’apparence je serais le meilleur ami Strigoï que tu puisses avoir, mais méfies-toi car la manipulation est un art que je maîtrise parfaitement bien. Il y a toujours une part de nous attirée par le mal.

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Approche l’alchimiste, je n’en ai pas encore fini avec toi, je n’en aurais pas fini tant que je ne t’aurais pas complètement détruit. Regarde ton esprit se fissurer peu à peu, bientôt il s’écroulera et ne sera plus que poussière. Te détruire physiquement est amusant, mais ce n’est pas ce qui me plaît le plus finalement. Je veux défaire toute ton assurance, je veux qu’il ne reste plus que la peur, plus que l’incertitude. Combien de temps avant que tu ne craques ? A ta place je quitterai cette ville au plus vite.

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