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 Lorsque le passé nous rattrape

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MessageSujet: Lorsque le passé nous rattrape   Lorsque le passé nous rattrape EmptyVen 12 Fév - 5:26


Lorsque le passé nous rattrape


Croyez-vous qu’il existe quelqu’un au-dessus de nos têtes qui s’amuse à régir nos destins ou bien nous rappeler nos mauvaises actions ? Si c’est le cas, ils doivent sérieusement se moquer de moi là-haut. Quatre siècles que j’ai passé à essayer d’oublier ! Quatre foutus siècles où je n’ai rien fait d’autre qu’être le monstre sanguinaire et sans coeur que tout le monde connaît. Et voilà qu’aujourd’hui, voilà qu’au moment où je commence enfin à me décider après tout ce temps de tenter de goûter une nouvelle fois au bonheur, j’apprends qu’IL est de retour ? Mon verre se brise entre mes mains tandis que dans un élan de colère j’attrape le reste de ma bouteille de rhum et la jette dans  la cheminée du château ce qui vient doubler le volume des flammes avant de s’apaiser de nouveau. Mes mains tremblent, je suis en train de craquer et ce n’est qu’un début.

Ma journée avait pourtant bien commencée. Je sais que dernièrement j’ai eu quelques petits soucis de comportements et des pulsions que je n’arrive pas toujours à contrôler depuis que j’ai fini par laisser mes émotions revenir à moi. Mais je pense enfin être en bonne voie de réussir à les gérer... grâce à Gabriel. Il m’aide non seulement à me canalyser, mais notre dernière rencontre m’a également enfin aidé à y voir plus clair et m’a fait accepter une part de moi que j’avais toujours refoulée jusqu’à présent. Parvenir à nouveau à éprouver de véritables sentiments envers une autre personne et laisser parler mon coeur, c’est quelque chose que je ne croyais plus possible, plus pour moi en tous cas. J’ai toujours pensé que la blessure qu’il renfermait ne s’en irait jamais et que même l’éternité n’y changerait rien. Mais j’avais peut-être tort. C’est du moins ce que je commençais à penser jusqu’à ce que je reçoive ce message il y a quelques heures.

Un SMS de Nathaniel, m’informant que Julian a été libéré et qu’il est en route... Comment a-t-il pu ? Je n’arrive pas à croire que non seulement il disait la vérité mais qu’en plus il savait parfaitement où il se trouvait. Julian est vivant... ce qu’il signifie qu’il est devenu Strigoï. Non c’est impossible... Et Nathaniel, il l’avait et il l’a gardé en vie pour le relâcher seulement maintenant alors qu’il est censé tuer les Strigoïs ! J’aurais dû le laisser mourir à la cascade la dernière fois... Pourtant il a pris la peine de me prévenir, pourquoi ? Ce n’est peut-être pas lui le responsable direct. Mon altercation avec Peter y est peut-être aussi pour quelque chose. Après tout ce dernier m’a explicitement fait remarquer qu’il trouverait le moyen de m’éliminer, d’une manière ou d’une autre. Mais comment aurait-il pu savoir ? Je vous jure que vais détruire votre unité à tous les deux et que je vais la réduire en un tas de poussière en prenant bien soin de faire souffrir tous les humains qui en auront fait partie ! Je baisse le regard vers ma main et m’aperçois que je viens d’exercer une pression trop forte sur mon téléphone car celui-ci est en morceaux. Je laisse les débris retomber sur le sol et commence à faire les cent pas dans ma chambre. « Julian est en route »... Non... Non... Je suis sûre que Nathaniel cherche juste à me faire peur. Après tout il a tendance à ne dire la vérité qu’une fois sur deux. Mais si c’était vrai ?

Je pousse un hurlement de colère et pousse la porte de ma chambre que j’arrache complètement sans le vouloir, puis je me dirige vers le salon, où je me remets à faire les cent pas. J’entends un Strigoï arriver dans la pièce et m'interpeller avant de me tourner aussitôt vers lui.


- Toi c’est pas le moment ! FERME LA ET DÉGAGE !

Le Strigoï surprit finit néanmoins par s’exécuter. J’ai besoin d’exprimer ma colère. Je me mets à hurler et commence à défoncer une table basse et à l’éclater en deux avant d’attraper une chaise que je viens encastrer dans la cheminée. J’aperçois alors deux verres posés un peu plus loin et les envoie s’éclater contre un mur. Je n’arrive plus à m’arrêter ni à me calmer, je sens que je vais tout casser. Mais l’odeur d’humains m’arrête alors aussitôt dans la foulée. Un Strigoï vient de rentrer en rapportant son butin, à savoir deux humains encore vivant et en parfaite santé. Je m’interpose et viens attraper les deux humains que je balance dans le salon comme deux marionnettes. Le Strigoï s’apprête à répliquer mais je le foudroie du regard et le plaque férocement contre un mur avant de plonger ma main dans sa gorge et lui arracher la langue d’un coup sec et commence à l'observer se remplir de son propre sang.

- Tu as quelque chose à dire ? C’est bien ce qui me semblait.

Sans lui laisser le temps de réagir je lui éclate le cerveau contre le mur et le laisse retomber inerte sur le sol sans plus me soucier de lui. Je retourne dans le salon où j’observe mes deux humains apeurés. Un couple ! On dirait vraiment que j’ai tout gagné ce soir. Eh bien on va commencer par l'homme ! J’attrape deux morceaux de verres brisés que je viens planter dans chacun de ses yeux. Le sang commence à couler le long de son visage et l’homme se met aussitôt à hurler mais c'est à peine si je m'en aperçois.

- J’ai tout tenté... Je lui ai fait endurer mille fois la mort... J’ai percé ses organes vitaux, je lui ai arraché des membres... je suis même allée jusqu’à le dépecer... Que diable dois-je faire... POUR ENFIN ETRE DÉBARRASSÉE DE LUI ?!!!

J’attrape un poignard et commence à le planter en plein torse de l’homme une fois, puis deux, trois, et dix. Je n’arrive plus à m’arrêter. Il est peut-être même déjà mort depuis les premiers coups mais je continue à le poignarder, jusqu’à finir par attraper un long bâton et pousser l’homme dans la cheminée en gardant le bâton appuyé contre lui tandis que je l’observe en train de prendre feu et brûler juste sous mes yeux. Celui-ci se met à hurler, il n’était donc pas encore mort. La jeune femme est en pleurs tandis que les hurlements de son homme se font de plus en plus perçants. J’attends jusqu’à ce qu’il ne se débatte plus et finis par reporter mon attention sur la femme une fois que ce dernier est mort. Je l'attrape et la jette sur le sol avant de me pencher vers elle et lui sauter à la gorge pour me nourrir. Je m’arrête juste avant qu’elle ne perde connaissance afin de m’adresser à elle tout en dirigeant une de mes mains vers son cœur.

- L’amour est la pire des faiblesses.

J'arrache violemment le cœur de sa poitrine de la poitrine et le laisse retomber sur le sol tandis que je me relève et observe le carnage que je viens de causer. J’ai à moitié détruit le salon, failli foutre le feu le château et dégommé la moitié des meubles. Mes mains se mettent à trembler malgré moi. Qu’est-ce qui m’arrive ? Pour la première fois en plus de trois cent ans, j’ai peur... Je dois me calmer, oui, je dois faire ça. Je me dirige vers le stock de bouteilles de Sebastian avant d’en saisir trois-quatre et de m’asseoir sur l’un des canapés encore en un seul morceau. Je commence à boire un verre... puis deux... puis une bouteille et j’attaque la deuxième.

Je ne saurais dire combien de temps a passé mais j’en suis déjà à ma troisième bouteille et continue de boire verre par verre, le regard vide, plongée dans mes pensées. Je finis alors par sentir une présence et relève les yeux du côté de la chemine où je l’aperçois alors juste face à moi... Julian. Il est exactement le même qu’il y a quatre cent ans, enfin du moins avant ses trois derniers jours passé sur Terre en tant que Dhampir... le temps ne semble pas avoir eu le moindre impact sur lui, il a donc réellement été transformé ce soir-là, ce qui veut dire que nos deux âges en tant que Strigoïs sont pratiquement identiques. Un frisson glacial parcourt tout mon corps tandis que je termine mon verre cul sec et finis par reposer ce-dernier sur le sol.


- Comme c’est ironique... Viens-tu hanter mes pensées suite à un peu trop d’alcool dans le sang ou es-tu encore plus résistant que la peste ?

Je me relève afin de lui faire face et viens planter mon regard dans le sien... Ces yeux, les mêmes qui me toisaient et me déstabilisaient à l’époque où je le connaissais mais je constate que leur lueur est plus sombre aujourd’hui. Pourtant, même ce soir il parvient encore à me déstabiliser et me faire douter de la personne que j’ai réellement en face de moi. Dans un accès de colère, je donne un coup de pied dans mon verre afin d’essayer de me contrôler et de ne pas me jeter sur lui pour l’étrangler. Encore un verre que j’éclate ce soir, mais je suis complètement sous le choc et je ne parviens même pas à le cacher. Ma voix devient frêle et se brise lorsque je m’adresse de nouveau à lui.

- Ça ne peut pas être toi... Tu ne peux pas être encore en vie...

Je perds un peu de ma contenance, mais je refuse toujours de le croire, il ne peut pas être en vie. Ce doit être un coup des humains, peut-être bien qu’ils l’ont clôné ou alors qu’ils m’ont droguée à mon ainsu pour que je l’imagine... ou peut-être bien que Julian est tout simplement le fruit de mes pensées qui s’est matérialisé suite à toutes les bouteilles que j’ai vidées... Laquelle de ces trois explications est la plus rationnelle ? Je l’ignore, mais je suis incapable d’imaginer autre chose pour l’instant, je ne parviens même pas à bouger ni même à détourner mon regard du sien. Julian possède une certaine prestance et un charisme démeusuré qui ont parfois tendance à intimider mais aussi à imposer une certaine forme de respect. Je suis juste plantée là à l’observer, sans parvenir à prononcer la moindre phrase supplémentaire, attendant peut-être qu'il parle ou qu'il fasse n'importe quoi d'autre qui me permettrait enfin de savoir que je ne suis pas en train d'imaginer tout ça.

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MessageSujet: Re: Lorsque le passé nous rattrape   Lorsque le passé nous rattrape EmptyLun 22 Fév - 21:42


Lorsque le passé nous rattrape
Emma & Julian

Comment mesurer la noblesse d’un homme si ce n’est en le mettant à l’épreuve ? De mon temps, la parole donnée était bien plus importante qu’un bout de papier mais les choses avaient changées. J’avais dû manipuler, soudoyer, sourire et mentir pour pouvoir sortir de ce centre et je n’étais même pas sûr d’être le seul responsable de ma réussite. Après plusieurs années enfermées, je pouvais enfin voir la lune dans le ciel sans avoir à regarder dans mon dos. Bien assez tôt, ce moment reviendra mais j’aurais tout de même du temps pour moi. Vous voulez que je tue Emma Spencer ? Ca sera chose faite, mais ça sera à ma manière. Pour une fois, je coopérerais avec des mortels, je m’allierais à eux, accepteraient leurs ordres le temps qu’ils me servent. Ensuite, une fois qu’Emma sera morte, je retournerais dans cette unité que je détruirais morceau par morceau, je raserais les murs, brûlerais les fondations et j’observais les tourments de ces hommes avant de les réunir pour un dernier bûcher. Vous avez tenté de vous jouer de moi ? Je me jouerais de vous également mais vous n’apprécierez pas mes jeux. Vous avez eu tendance à croire que j’étais un être manipulable, influençable, à qui on rabâche cent fois la même chose et qui finit par intégrer cela… Manque de bol pour vous, je suis bien plus résistant que vous ne l’êtes. S’il y a bien une chose qui ne m’a jamais trahi, c’est mon mental, ce soir encore, je compte sur lui pour résister à mon corps. Je ne me fais pas d’illusion, croiser Emma réveillera forcément des émotions en moi. Haine ou luxure ? Je parie sur les deux, elle a toujours été le genre de femme à me chambouler. Mais l’un dans l’autre, elle me fera réagir, simplement, je ne compte pas lui montrer qu’elle a des cartes contre moi. Ce soir Emma, je te laisse une chance de survivre, je veux que tu saches que je suis là, je veux que tu te prépares à la bataille la plus importante de ton existence… Et quand la bataille arrivera, je porterais le coup final, peu importe les hommes que tu pourrais avoir dans ton camp…

Je double la voiture devant moi, lente, si lente, comme tous les humains… J’en profite pour continuer à accélérer tout en avalant les kilomètres, d’ici quelques secondes, je serais devant Emma. En étais-je stressé ? Non. Je n’avais rien laissé au hasard, quelque soit sa réaction, je saurais m’y confronter. Sois prête love, me voilà. Je vois le château se dessiner devant moi et je me gare avant de sortir de la voiture. Ce soir, autant mettre des habits de circonstances, j’avais revécu ma vieille tenue de gardien, celle-ci n’avait presque pas subi les ravages du temps mais j’escomptais bien voir la réaction d’Emma, et je serais prêt à me battre en cas de problème. Bien que j’escomptais avoir des retrouvailles plus verbales que physiques, mais avec Emma, l’effet de surprise pouvait très bien être… Conséquent.

Je pousse la porte du château et me laisse guider par l’odeur d’Emma. La même odeur qui se trouvait autour de moi à mon réveil, mêlé à l’odeur de mon créateur… Je n’avais jamais oublié l’odeur d’Emma, je ne me l’étais jamais permis. Elle hantait mes jours en tant que Dhampir, elle le faisait tout autant en tant qu’immortel… Mais cette fois, cette hantise était bien différente.
Je pousse la porte de ce qui semble être un salon avant de me retrouver en zone de guerre. Qu’as-tu fais de cette pièce Emma ? Une zone à l’image de ton esprit ? Dans ce cas, je ne souhaitais pas y vivre… Je laisse mon regard traîné sur la pièce, sur les morts, me donnant le temps de savourer le moment où je gagnais enfin. Je t’ai mis la main dessus… Et le fait que tu sembles croire à une hallucination est assez décevant Emma. Voyons…

Je croise son regard, retrouvant des yeux que j’avais à la fois adoré et haï. Qu’est-ce que je ressentais aujourd’hui face à eux ? Rien. J’étais en paix. Je savais quoi faire, je savais quand le faire, je savais comment agir. Tout suivait un plan déjà préétabli, maintenant Emma, tu deviens une pièce de mon échiquier, voyons si tu arrives à retrouver ton indépendance ou si tu resteras sous mon contrôle jusqu’à la fin…
Elle s’énerve, inutilement, elle perd le contrôle… Tu as été une bien meilleure élève dans le passé Emma, retrouve donc de ta superbe, pour l’heure, tu n’es pas encore l’adversaire modèle que tu pourrais être… Profite de la chance qui t’a été donné…

« Tu as mal fini le travail, comme tu peux l’apercevoir, je suis toujours en vie et apparemment, en bien meilleur état que toi, love. »

Du moins si j’en crois ton état avancé de sobriété. Est-ce que cela dérange mes plans ? Pas franchement… Nous avons le temps avant de passer à l’attaque, tout est une mise en scène Emma, tout est chorégraphié. Entre dans la danse avec moi, love, nous allons jouer de nos vies ce soir et tous les autres soirs. Le compte à rebours a commencé…
Tranquillement, je me dirige vers le petit meuble à alcool, voyant que celui-ci a déjà été bien entamé. Chère Emma, toujours aussi friande du Rhum ? Qu’est-ce qui est resté identique chez toi ? Qu’est-ce qui a changé ? Je le saurais bien vite. Je sers deux verres, assez remplis selon les standings humains, peut-être pas assez selon ceux d’Emma. Tant pis, il va falloir s’en contenter. Je laisse le verre remplie sur le meuble avant de prendre le mien et de me diriger vers le mur contre lequel je m’appuie, observant Emma avec un léger sourire aux lèvres. Très léger le sourire, bien différent de ceux que tu as connu… Le mien est bien plus froid que dans tes souvenirs, mais tu constateras bien vite que j’ai changé love…

« T’es-tu remise de ta surprise ? Ou dois-je t’en apporter la preuve par un contact assez poussé ? »

Comprends-ce que tu veux de cette phrase… Au moins aurais-je toute ton attention et c’est la seule chose que je désire vraiment ce soir… Ta mort sera pour plus tard, ta souffrance… Peut-être pour bientôt, qui sait ? Même moi, je peux être surpris.

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MessageSujet: Re: Lorsque le passé nous rattrape   Lorsque le passé nous rattrape EmptyMer 23 Mar - 17:28


Lorsque le passé nous rattrape


Je n’arrive pas à croire qu’il soit réellement face à moi après tout ce temps... Julian. Je n’arrive pas non plus à croire que ce que me disait Nathaniel était vrai. Alors comme ça il le retenait vraiment prisonnier durant tout ce temps ? Dire qu’il a eu lui aussi bien plus d’une opportunité pour le tuer, mais au lieu de cela il a préféré le laisser venir à moi au risque de mettre tous les siens en péril. Tu me paieras cela Nathaniel... Mais à cet instant, ce n’est pas sur lui que je dois me concentrer mais bien sur le nouveau Strigoï qui me fait face. Comme il pourra le constater, je ne fais pas dans la douceur lorsque je suis en colère alors oui, j’ai en quelque sorte refait le salon à l’image de ce qui va bientôt t’arriver Julian. Mais pour l’heure, je dois bien avouer que le choc de le voir réellement face à moi et vêtu de cette façon me pousse à me demander si je ne suis pas en train de rêver suite à tout l’alcool que j’ai ingurgité.

Non seulement il n’a pas changé, mais je reconnaîtrai également sa tenue entre mille. Son ancienne tenue de gardien... Comment oses-tu la porter après tout ce temps ? Tu n’as plus rien d’un gardien, tu as perdu cet honneur le jour où tu m’as trahi... Tout comme j’ai perdu cet honneur lors de ma transformation en Strigoï. Peut-on encore appeler cela un honneur d’être gardien de l’académie aujourd’hui ? J’ai brûlé mon ancienne tenue de gardienne il y a déjà bien longtemps de cela, bien qu’il demeure encore une seule chose que j’ai conservé de cette ancienne époque passée avec toi. Une chose que j’ai longtemps porté sur moi et que j’aurais d’ailleurs dû brûler depuis longtemps également. Pourquoi est-ce que ça me fait si mal de le voir comme ça alors, dans cette tenue et comme si rien n’avait changé ? Faire remonter ces souvenirs... Tu as décidément bien manoeuvré sur ce coup-là Julian, mais tu aurais tort de t’attendre au moindre élan de gentillesse de ma part. Tu es peut-être différent d’autrefois, mais je le suis également. Je ferme le poing lorsqu’il me dit que j’ai mal terminé le travail et qu’il se vante en plus d’être en meilleur état que moi. En plus il me provoque ! Depuis que j’ai retrouvé mes émotions, j’ai tendance à partir au quart de tour, mais cette fois je dois me contenir. Il est hors de question que je lui montre qu’il m’affecte de quelque façon que ce soit.


- Il semblerait en effet que j’aurais dû m’assurer que tu étais bien mort et t’arracher le coeur tant que je le pouvais encore. Contrairement au reste de ta peau et de tes organes, celui-là n’aurait pas repoussé. C’est une erreur que je ne comettrai plus. Pour un prisonnier tout juste en liberté, tu as l’air en effet en bon état. Je pensais que tes geôliers y seraient allés un peu plus fort alors j’avais décidé de te laisser un peu d’avance.

Puisque tu me provoques, autant que tu saches que je suis tout aussi douée à ce petit jeu. Néanmoins, il est vrai que tu dois être bien mieux préparé à ces retrouvailles que moi... Si durant près de quatre siècles j’ai pensé que tu étais mort, toi tu savais parfaitement que j’étais en vie et ce que j’étais devenue. Alors oui, te revoir aujourd’hui n’est pas aussi simple que je l’aurais espéré malgré tout et ce n’est visiblement pas prêt de s’arranger. Lorsqu’il me demande s’il doit m’apporter un contact un peu plus « poussé » pour que je me remette de ma surprise, un frisson me parcourt l’échine. A quel genre de contact fais-tu allusion au juste ? Je ne peux m’empêcher de me remémorer nos derniers moments passés ensemble avant que tout ne dégénère... Ce dernier coucher de soleil où il était venu me rejoindre sous la douche... Cette dernière fois où nous avions fait l’amour sous l’eau brûlante juste avant de nous quitter... Juste avant qu’il ne détruise tout ce que nous avions... Bordel mais pourquoi est-ce que je pense à ça ? Foutus sentiments ! J’aurais préféré que tout cela se déroule quelques mois plus tôt, lorsque la haine et la rancoeur étaient les deux seules choses que j’étais capable de ressentir. C’est décidé, il est temps d’agir.

En une fraction de secondes, je viens plaquer Julian contre le mur sur lequel il s’était adossé, un couteau sous sa gorge et une autre main plaquée contre son torse afin de l'empêcher de bouger, faisant tomber le verre de rhum qu’il tenait à la main et faisant au passage tomber un petit objet de ma poche que j’avais tout à l’heure ressorti de la malle de ma chambre qui contient mes plus vieux souvenirs. Tu te rappelles de ces techniques de Dhampirs Julian ? J'ai toujours beaucoup aimé les poignards alors il m'arrive encore assez souvent de les utiliser même lorsque je me bats aujourd'hui. Tu crois vraiment que je vais te recevoir amicalement dans ce château après tout le mal que j’ai eu à essayer de t’oublier ? Enfin, je suis au moins sûre d’une chose maintenant, c’est qu’il est bel et bien vivant et que ce n’est pas une illusion de mon esprit... Le contact de mes mains contre son corps me le confirme.

- Le seul contact poussé auquel tu auras droit de ma part, ce sera celui de ma main qui viendra t’arracher la vie et cette fois pour de bon.

Je lui lance un regard noir, mais c’est sans doute mon erreur de cette soirée... croiser à nouveau son regard pourtant si serein étant donné la menace que je représente pour lui. Pourquoi est-il si calme ? Pourquoi cette proximité me met autant mal à l’aise ? Pourquoi diable je ne le tue pas tout de suite ?....

- Pourquoi es-tu revenu Julian ?

Je n’arrive pas à croire que je suis réellement en train dialoguer avec lui... A l’époque, j’ai fait en sorte qu’il ne puisse pas prononcer le moindre mot pendant que je le torturais car je me refusais d’entendre la moindre excuse de sa part, je devrais refaire la même chose aujourd’hui. Ce que je ne comprendre pas, c’est qu’à ce moment là il ne savait pas encore ce qui l’attendait lorsque j’avais fini par remettre la main sur lui, alors qu’aujourd’hui il est délibérément venu à moi. Pourquoi ? Es-tu venu savourer la personne que je suis devenue grâce à toi ou es-tu complètement suicidaire sachant que je ferai tout pour te tuer à nouveau ? Ai-je vraiment besoin d’entendre la réponse à la question que je viens de lui poser ? D’entendre l’explication que je n’ai jamais acceptée d’écouter ? Je le hais, rien ne pourra jamais plus changer ça, et je devrais le tuer tout de suite... Pourtant ma main refuse d'enfoncer davantage la lame au fond de sa gorge... Pas tant qu'il n'aura pas parlé. Juste ciel, mais tue-le tout de suite Emma et arrête un peu de trembler comme une fillette !

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MessageSujet: Re: Lorsque le passé nous rattrape   Lorsque le passé nous rattrape EmptyMar 26 Avr - 18:38


Lorsque le passé nous rattrape
Emma & Julian

Etablir à l’avance un plan, le préparer minutieusement pour le suivre tout aussi scrupuleusement. C’est déjà la première clé à un succès bien plus grand. C’est la première pièce du puzzle. Mais je dois avouer qu’Emma m’offre des cartes supplémentaires dans mon jeu qui pourrait nous permettre de terminer cette partie en bien moins de temps que prévue. Mes yeux scannent la salle avant de s’arrêter sur son corps et sur les signes physiques qu’elle démontre. Incrédulité et colère au milieu d’une apparence échevelée. Décidemment, ses dernières heures ont du être bien mouvement et arrosé en alcool au vu de sa première prise de parole. Vraiment Emma ? Es-tu tombée aussi bas que tu as oublié l’une de nos premières leçons ? L’alcool brouille ton jugement et obscurcit tes sens. Tu donnes l’avantage à l’ennemi avant même que le premier des combats ne commence. Et crois-moi, celui que tu livreras contre moi sera l’un de tes plus durs combats.

Je ne peux pas m’empêcher, pour ma première prise de parole, de lui rappeler l’équilibre des forces qui est en ma faveur. Que feras-tu de cette information ? Laisseras-tu la fureur brouiller tes sens ? Ou préféreras te reprendre et afficher un sourire de circonstances ? On dirait que tu m’offres le deuxième point dans la partie que nous avons commencé quand tu t’énerves inutilement. Tu le sais pourtant, c’est celui qui présente le fasciés le plus calme et le plus calme des sourires qui a l’avantage dans un duel… Mais on dirait que tu en oublies tes leçons les plus élémentaires. Inspires toi de mon attitude, gardes ton calme, même quand ton adversaire annonce avoir l’avantage sur toi. En plus de cela, tu tentes de me rappeler ces jours que nous avons passés ensemble mais ce que tu n’as pas compris, c’est que je ne les ai jamais oubliés. Ils sont toujours au devant de la scène, spécifiquement quand tu es avec moi. Ils me donnent la force d’entretenir ma témérité et mon envie de mort… A ton encontre. C’est ce qui me permet de surpasser l’amour que tu avais su m’inspirer. Mais tu dois t’en douter sinon pour quelle autre raison m’aurais-tu torturé aussi longtemps si ce n’est pour faire naître de la haine en mon cœur ? Encore et toujours plus de haine… C’est un bon carburant, je te l’accorde mais ça te pousse à commettre des erreurs. Mais j’ai maîtrisé cette haine il y a bien des années et je ne la laisserais pas me desservir aujourd’hui.

« Ils sont bien moins fort que toi, love. Et pourtant je t’ai survécu et je compte bien le faire encore ce soir. Nous ne nous arrêterons pas de danser tout de suite. »

Un ballet éternel, qui a débuté par de la séduction, a conduit à la haine et la souffrance, et qui se terminera par la mort de l’un de nous. Qui sera essoufflé le premier, selon toi, Love ? Je suis certain que tu te penses gagnante de ce ballet… Mais je n’y crois pas. Contrairement à toi, je n’agis pas sans un plan et c’est ce qui me permettra, de survivre au long terme.
Je m’adosse au mur, lançant une dernière pique à son attention. Bien évidemment, elle tombe dans le panneau et agis déraisonnablement, se mettant à ma hauteur, à portée d’un coup fatal. C’est elle qui tient l’arme mais c’est moi qui aie le contrôle. Parce que je ne laisse pas mes émotions m’aveugler et car je sais ce que je veux, contrairement à elle. Elle me hurle qu’elle veut me tuer mais sa main tremble et le couteau ne s’enfonce pas contre ma peau. Tranches donc ma gorge, laisse le sang couler, ça te libérera de tes douleurs au moins pendant un temps. Alors, qu’attends-tu, Emma ? Serais-tu devenue trop faible ? Te serais-tu ramollie entre temps ?
Tu hurles ta colère mais la seule chose que je vois, c’est ta souffrance et celle-ci me fait sourire doucement. Tu te demandes ce que je fais là. Tu te questionnes sur ce qui a pu se passer. Tu ne comprends pas comment nous en sommes arrivés là… Je ne comprends pas également comment tout a pu autant dégénérer mais je ne faillirais pas à mon but. Je te tuerais love, ce n’est qu’une question de temps. Tu ferais mieux de porter le premier coup car il sera ensuite trop tard.

« Voyons, je suis revenu pour toi, Love. Nous rejouons une partie que nous avons déjà débuté il y a plusieurs décennies, mais cette fois, nous avons autant de cartes en main. »

Sa lame égratigne ma gorge, faisant légèrement couler le sang mais je ne sens pas la douleur. Comprends donc que je t’ai approché à dessein. J’attends les plans que tu pourras formanter et ensuite… Quand j’en aurais assez de jouer au chat et à la souris, je te prouverais qui de nous deux est le plus dangereux.
Ayant délivré mon message, je m’apprête à me dégager de sa poigne quand mes yeux tombent sur le bijou qui est tombé au sol. Je le reconnais plutôt bien pour l’avoir contemplé sur elle, seule parure sur son corps nus pendant que nous étions entrelacés. Toi qui veut me tuer, pourquoi avoir gardé ce bracelet qui avait auparavant été un signe de notre amour ? Aurais-tu des remords ? Cette babiole n’a que peu de coût financier, elle ne te rapportera rien si ce n’est la valeur sentimentale que tu pourrais lui attacher… Alors love, on dirait que tu m’offres d’autres cartes en main. Il m’a fallu quelques secondes pour comprendre, analyser mais maintenant, tu dois t’en douter, je ne peux pas laisser cette occasion passer. J’ancre mes yeux dans les siens en prenant la parole avec un léger sourire aux lèvres.

« Ma douce Emma, tes paroles contredisent tes gestes apparemment. Que faisais ce bracelet à tes côtés ? Et nous sommes assez intimes pour que tu abaisses cette lame, tu risquerais de te blesser en te perdant dans tes pensées. »

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MessageSujet: Re: Lorsque le passé nous rattrape   Lorsque le passé nous rattrape EmptyMer 27 Avr - 2:44


Lorsque le passé nous rattrape


Malgré tout ce que j’ai pu faire pour essayer d’oublier... pour essayer de me persuader qu’il était bel et bien mort malgré ce que Nathaniel s’obstinait à me dire, il m’est impossible de faire désormais comme si tout cela n’était rien de plus qu’un lointain souvenir. Julian est vivant, face à moi et Strigoï de surcroît. Avoir refusé d’y croire jusqu’à ce soir a été une véritable erreur de ma part et m’a considérablement affaiblie, car je ne m’étais pas préparé à cet instant... Je ne m’étais pas préparée à avoir de nouveau Julian face à moi, que ce soit dans cette vie ou dans une autre d'ailleurs. De ce fait, je ne sais plus comment réagir en sa présence. J’ai envie de le tuer, mais ce n’est pas aussi facile que la première fois. Pourquoi diable est-ce que c’est si dur ? Je n’ai pourtant pas hésité un seul instant à lui faire endurer mille morts lors de notre dernière rencontre. Pourtant ce soir, je suis complètement paralysée. Je sais que je veux le tuer, mais je veux encore plus essayer de comprendre... Comprendre la raison pour laquelle il est revenu. Après tout, une trahison pour une autre, nous sommes censés être quitte non ? Tu m’as trahie, je me suis vengée. Tu aurais dû partir, refaire ta vie ailleurs en espérant que jamais je n’apprenne ton existence encore en ce monde. Mais au lieu de ça, tu oses revenir ici, me faire face à nouveau et sans le moindre remord, alors que tout ce qu’il t’est arrivé était amplement mérité ? Je n’avais encore jamais cherché véritablement à comprendre tes actes jusqu’à aujourd’hui... Mais désormais, je ne peux m’empêcher de me poser toutes ces questions. Mes sentiments me rendent faibles... Si je ne fais rien, ils finiront par avoir raison de moi et c’est ce qui causera ma perte. Je n’aurais jamais dû les laisser revenir avant de t’avoir tué à nouveau...

Julian semble s’amuser de la situation. Cela m’agace encore plus. Es-tu donc si fier d’être un traître encore en vie ? Lorsqu’il me dit qu’il compte bien me survivre ce soir et que nous n’en avons pas encore fini tous les deux, je tourne la tête en signe de négation.

- Non... Tu avais une chance de pouvoir survivre à tout ça... J’ignorais encore que tu étais en vie jusqu’à ce soir. Je n’aurais pas perdu mon temps à pourchasser un fantôme à travers les simples dires d’un Strigoï. Mais tu as commis l’erreur de venir jusqu’ici. Tu ne repartiras pas d’ici vivant...

Je l’ai plaqué contre un mur, la lame de mon couteau juste sous sa gorge. Il est clair que je ne prendrai pas autant de plaisir à te tuer que la dernière fois, mais je le ferai quand même. Pourtant, je finis tout de même par lui poser cette fameuse question... pourquoi ? Pourquoi est-il là ? Sa réponse me surprend. Rejouer une partie que nous avons déjà débutée par le passé mais avec autant de cartes en main cette fois ? Tu penses que parce que tu es désormais un Strigoï nous sommes à égalité ? Nous ne le serons jamais, pas après ce que tu as fait... Mes actes ne sont rien en comparaison de ta trahison. Tu as peut-être souffert physiquement pendant des jours, mais la vie de misère à laquelle tu m’as lâchement envoyée et le trou béant que tu as laissé dans mon coeur ne pourra jamais s’effacer. Le pire dans tout cela, c’est que ça parait en plus t’amuser. Tu prends tout ça pour un jeu, ce n’est pas mon cas.

- Comment peux-tu croire que nous sommes à égalité ? Tu n’es donc ici que par fierté ? Pour voir si cette fois tu pourras l’emporter parce que nous sommes de force égale ? Moi qui pensais que les traîtres n’avaient aucune fierté...

Je ne comprends pas... J’ai beau avoir l’avantage sur lui, je menace de le tuer et pourtant il ne se débat même pas. A quoi joue-t-il au juste ? Je comprends alors que quelque chose semble avoir soudainement attiré son attention. Je baisse mon regard à mon tour avant d’apercevoir le petit bracelet que j’avais sorti tout à l’heure de la malle tomber de ma poche. J’aurais dû laisser ça où c’était. Je ne l’avais pas ressorti depuis le jour où j’avais tué Julian... Du moins depuis le jour où je croyais l’avoir fait. Maintenant il va me prendre pour une sentimentale. Je relève mes yeux vers lui mais je constate que c’est déjà trop tard. Ces paroles m’atteignent plus que je ne l’aurais souhaité. Mes paroles contredisent mes actes ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Me blesser en me perdant dans mes pensées ? Intimes ?... Je rapproche davantage ma lame de sa gorge, maintenant ma prise. Mais pour la première fois de ma vie de Strigoï, je ne peux retenir les larmes qui me montent aux yeux.

- La seule raison pour laquelle j’ai gardé ce bracelet, c’est pour me rappeler la plus grande erreur que j’ai commise dans ma vie de Dhampir... celle de t’avoir fait confiance.

En une fraction de secondes et de manière complètement inattendue, je plante soudain mon poignard dans la gorge de Julian. Je me recule de quelques pas, l’observant. Je sais bien que ça ne le tuera pas, mais pendant un bref instant, ça me soulage. En quatre siècles, je n’ai jamais pleuré, pas une seule fois, pour qui que ce soit. Et voilà que ce salaud se pointe et je ne contrôle plus rien. Je ne suis pas sentimentale et pourtant je n’éprouve qu’une seule envie à cet instant, lui dire ce que je ressens... ce que j’ai emmagaziné pendant toutes ces années. Je le vois retirer la lame tandis que je reprends la parole.

- Le jour où tu m’as donné ce bracelet, tu m’as fait une promesse... Tu savais que ce qu’on faisait était risqué mais tu m’avais dit que quoi qu’il arrive, on affronterait ça ensemble... Je n’ai pas hésité un seul instant à envoyer balader Kirova lorsqu’elle a tout découvert et m’a proposé de rester à condition que tu partes. J’avais peur de quitter l’académie, ma carrière c’était toute ma vie, mais je me suis sentie libérée d’un poids parce que je savais que tu partirais avec moi. As-tu seulement la moindre idée de ce qui s’est passé lorsqu’elle est revenue m’annoncer que tu avais accepté sa proposition ?

Les larmes commencent à couler le long de mes joues. J’ai beau essayer de les retenir, rien n’y fait. Je me recule encore de quelques pas, ne comprenant pas ce qui m’arrive. Faites simplement que ça s’arrête... Je déteste me sentir comme ça, mais j’ai l’impression que ça n’ira pas mieux avant d’avoir vidé mon sac... Vider mon sac à un ennemi. Ai-je donc complètement perdu la raison ? Il semblerait que oui... Mais ce sentiment affreux qui s’est emparé de moi... cette tristesse... est en train de vaincre ma raison et ma lucidité à toute épreuve. Je me sens obligée de continuer, de sortir tout ce que j’ai au fond de moi pour aller mieux.

- Ils m’ont bannie sans me laisser le temps de prendre quoi que ce soit. Je me suis retrouvée dans les quartiers les plus malfamés de la ville à essayer de survivre pendant que tu menais la vie de château à l’académie et que je pourrissais au milieu des malfrats et des ivrognes. Pendant un temps, j'ai pensé que tout ça n'était qu'une erreur, que tu reviendrais me chercher. Mais quand tu commences à mourir de faim et que tes seules options finissent par être de vendre ton corps ou ta dignité pour avoir un endroit où dormir, tu finis par comprendre que tu es seul, que personne ne viendra. Chaque nuit avant de m'endormir je me suis demandée... Est-ce qu’au moins il a des remords ? Au bout d’un an, j’ai fini par cesser de me poser la question et j’ai saisi l’occasion qui se présentait à moi.

Je n’aurais jamais cru pouvoir prononcer un jour ces paroles ouvertement. Durant toute ma vie de Strigoï, j’ai toujours catégoriquement refusé de parler de Julian ni même d’entendre prononcer son nom. Aujourd’hui, voilà que je finis par lui dire tout ce que j’avais sur le coeur. Je me déteste d’avoir fait ça, mais pourtant étrangement, je me sens tout de même un peu mieux... Du moins je me sens moins coupable de devoir le tuer à nouveau. Je n’ai pas la moindre idée quant à l’impact que mes paroles auront sur lui. En fait... il va sans doute très probablement s’en réjouir. Mais je n’ai pas l’intention de terminer sur cette note. A dire vrai je me sens étrangement plus légère maintenant que tout est sorti. Je m’avance alors vers la cheminée et saisis le tisonnier, avant de me tourner à nouveau vers Julian, écartant les bras, sourire aux lèvres, comme si toute mon assurance m’était revenue.

- Tu es venu pour me tuer Julian ? Vas-y. Tente ta chance. A l’époque j’ai dû me couper de tout sentiment pour pouvoir te tuer parce que j’aurais été incapable de le faire autrement. Aujourd’hui c’est différent... J’ai tourné la page... Je ne t’aime plus.

Vérité ou abus de confiance ? Peut-être les deux. Mais pour quelqu'un qui a vécu durant aussi longtemps sans ne plus rien éprouver, chaque sentiment qui se manifeste est encore nouveau pour moi. Tout n'est pas tout blanc ou tout noir comme je pourrais le croire... J'ai beau être satisfaite de la nouvelle vie que je mène, je commence à comprendre à mes dépends que ce n'est pas pour autant que tout ce qu'il y avait avant peut être effacé et oublié comme ça. Je pense néanmoins être prête à t'affronter. Viens Julian... Je t'attends.

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MessageSujet: Re: Lorsque le passé nous rattrape   Lorsque le passé nous rattrape EmptyDim 1 Mai - 22:53


Lorsque le passé nous rattrape
Emma & Julian

Pourquoi es-tu si surprise, Love, face à ma survie ? Je n’ai jamais eu l’affront de prétendre être caché de tes magnifiques prunelles. Si tu avais su où regarder, cela ferait bien des années que tu serais au courant de ma survie. Et pourtant, tu as l’air surprise, sous le choc. Tu te laisses déstabiliser et malheureusement pour toi, la partie a déjà commencé. A partir de maintenant, Love, les points sont comptés. Nous sommes ennemis et le premier qui atteindra le zéro verra sa vie être retiré par le vainqueur… Tu me laisses t’enlever des points alors reprends toi, j’ai une vengeance à prendre. Cela m’a pris des années pour aller à ta rencontre, je ne compte rien précipiter et pourtant, je ne compte pas perdre. Vois cela comme des préliminaires, ma douce Emma. Des préliminaires qui conduiront à ta mort, mais je te le promets, le goût de ton sang et de ta délivrance restera éternellement à mes lèvres, comme une faveur interdite faite par le destin. Mais je ne prendrais pas ma faveur immédiatement. Je ne te tuerais pas ce soir, pas demain, ni plus tard. Je le ferais un jour, dans quelques semaines, dans quelques mois… Va savoir. J’ai toujours été patient, Emma, un fait qui explique qu’on m’ait toujours comparé à un gros félin. La chasse est un art, la mise à mort également et je maîtrise les deux. Mieux même, tu m’as apporté toujours plus d’expérience et un jour, cela se retournera contre toi.

Tu parles, m’assurant que je ne sortirais pas de cette pièce en vie. Je t’assure, pourtant, que toutes les prédictions affirment l’inverse. C’est une histoire de calcul, une histoire de connaissance. La surprise Emma, c’est elle qui te fait agir sans réfléchir, elle également qui te force à réfléchir au mauvais moment. Suis-je venu pour te tuer ? Comment puis-je être toujours en vie ? Est-ce que j’ai des alliés ? Si tes sources ont pu te dire que j’étais en vie, qu’est-ce qu’elles pourraient te dire de plus ? Tu vois, j’arrive à deviner ce qui se passe dans ton petit cerveau. Tu agis un peu trop rapidement, ma douce, en me plaquant contre ce mur. Tu tentes de t’affirmer, inutilement, alors que tu n’as pas toutes les cartes en mains. Est-ce que le fait que ma seule réponse à ta provocation soit un sourire est en train de te mettre les nerfs en pelote ? Je comprendrais, mais il faut que tu te rappelles de quelque chose, Love… Quand on ne vient pas pour tuer, c’est qu’on se montre pour manipuler. Et depuis le début de la conversation, c’est moi qui te manipule pendant que tu tentes de me faire du mal et de reprendre le dessus.

Tu me poses la question, voulant connaître la raison de ma présence. Penses-tu que c’est la menace de ta lame contre ma gorge qui me fait parler ? Dans ce cas, tu te tromperais, Love. Mais vois-tu, la vraie raison, c’est que ma présence ici est en partie pour répondre à cette question. Je veux t’informer d’une part de mes projets, que tu ais le temps de penser, de rassembler tes alliés, que j’ai le temps de les tuer. Tu as brisé mon corps et mon cœur, tu as fêlé mon âme, dans le passé… Je vais maintenant briser ta vie, puis te tuer. Œil pour œil, ma douce Emma…
Tu reprends la parole pour me répondre, me traitant de traître. Traître ? En quoi ? Dans le fait que je n’ai pas continué de t’aimer après toutes les tortures ? Tu serais devenu encore plus folle que moi, si tel était le cas. Non, je suppose qu’il y a autre chose, quelque chose que ton esprit tordu a inventé dans le but de te divertir… Enfin tout du moins, est-ce ma supposition et je n’aurais aucun moyen de le savoir… Pas tout de suite en tout cas, mais j’y réfléchirais et crois-moi, je trouverais.

« Penses-tu réellement qu’il soit question de notre statut de Strigoï, Love ? Voyons, tu me connais mieux que ça, je n’ai jamais pensé qu’une race puisse changer quoi que ce soit à une question d’égalité. Ce n’est pas non plus une histoire de fierté… Non je parlais d’autre chose, mais pour comprendre, il te faudra réfléchir et te vider de tout cet alcool… Je me propose pour te saigner un peu, tu iras bien mieux avec du sang neuf ensuite… Pour un peu que je t’en apporte, bien sur. »

Trouves-tu que je joue un peu trop sur tes limites ? Dans ce cas, Love, saches-le, tu n’en as pas fini avec moi. Je vais te pousser à bout, je te le promets, et quand tu n’en pourras plus, je t’accorderais une pause avant de reprendre. Je vais titiller tes limites jusqu’à ce que tu bascules dans une folie sans retour en arrière. Chacun notre tour, ma douce…
Je suis sur le point de me dégager de sa poigne et d’en profiter pour partir quand mes yeux tombent sur le bracelet sur le sol, le bracelet qui a symbolisé notre union, bien plus surement qu’une bague de fiançailles l’auraient fait dans le reste du monde… Pourquoi l’avoir pris avec toi, Emma ? Y aurait des données sur toi que j’ignorerais, finalement ?

Je ne perds pas de temps avant de lancer l’offensive, reprenant la parole. Bonne ou mauvaise idée ? Les mots ont à peine quittés mes lèvres que je sais avoir commis une mauvaise action. J’aurais du partir, comme je l’avais pensé en prime abord. Prendre le temps de réfléchir et revenir ensuite. Se laisser porter par ses émotions, voir son jugement être faussé… Ca ne peut que conduire à l’irréparable. Mais j’assume ma faute, ne lâchant pas le regard de cette tigresse, qui pourtant, malgré sa haine, se laisse aller à remplir ses yeux de perles humides… Tu pleures réellement, Emma ? Pourquoi ? Tes émotions n’ont jamais été aussi instables de ton temps humaine et tu n’as certainement pas perdu ton temps en pleurs quand tu m’as torturé, alors même que je voulais te hurler un simple mot : Pourquoi. Est-ce que je dois me laisser aller à compatir ? Certainement pas, encore plus face à ses prochaines paroles. Me faire confiance a été ta pire erreur ? Oh non, ta pire erreur a été de me torturer, de transformer mon amour en haine, ça a été ta pire erreur…
Je sens tout d’un coup une gêne contre ma gorge avant d’en comprendre l’origine quand elle s’éloigne. Hum… Une dague dans la gorge, tu as déjà fait plus original, Love, je suis déçu. J’attrape le manche du poignard, l’éloignant de ma peau et je sens la cicatrisation s’opérer lentement. Pour l’heure, mes cordes vocales ont été touchés et mon larynx sectionné… Alors profites-en, Emma, il semblerait que je ne puisse dire aucun mot pendant plusieurs minutes.

Je garde la dague en main mais je pourrais tout aussi bien être à nu face à ses prochaines paroles, face à son soliloque… Qu’est-ce que tu racontes ? De quoi parles-tu ? Kirova ? Accepter sa proposition ? Je ne sais même pas dans quel période de notre vie nous sommes. Surement dans l’un des moments où j’étais dans le gaz vu que tu as disparu pendant ces moments là. Disparu pour, apparemment, te promener dans les quartiers malfamés. Suis-je sensé compatir quand je sais comment le récit se termine ? Laisse-moi déjà comprendre, laisses-moi essayer de nos situer. Kirova ne m’a certainement rien dit si ce n’est que tu as disparu du jour au lendemain alors je ne comprends pas cette histoire de quitter l’Académie… Oui je reviens là-dessus mais il y a un détail qui me chiffonne. Pourquoi ton histoire est-elle différente de la version qu’on m’a conté ? Je suppose que le seul point commun fait notre différence… Kirova.
Je me recentre sur son récit quand elle me parle de remords. Les miens apparemment ? Pourquoi encore une fois, aurais-je du ressentir des remords ? Face à mon hospitalisation ? Non, tu n’es pas folle à ce point… Tu as eu une histoire différente de la réalité, comme moi, j’en ai l’impression.

Elle ne perd pas de temps avant de s’armer de nouveau et je ne fais que l’observer. J’ai toujours en main mon arme mais pour l’heure, aucune envie de m’en servir. Tu le sais, Emma, je prends toujours le temps d’analyser avant d’agir. Trop d’incohérence… Rien ne change au final, nous sommes ennemis. Mais je ne compte pas laisser de zone d’ombre sur notre histoire avant d’en tourner définitivement la page. Tu ne m’aimes plus ? Ainsi soit-il ! Je n’ai plus cru à ton amour depuis l’instant où tu as pris plaisir à me briser. Tu as beau me dire que tu as dû te couper à tout pour me tuer, je n’y crois pas. Notre nature profonde reprend juste le dessus… Et tu es prête à l’exprimer en l’instant. Oui, nos versions sont différentes mais finalement… Quatre siècles étant passées, est-ce toujours aussi important ?

« Il est étrange que nos versions de l’histoire ne concorde pas, Emma… As-tu cherché, avant de tenter de me tuer, à connaître la vraie version de Kirova ? Ou t’es-tu contentée de celle, biaisée, que tu as reçue ? »

Tu dois t’en foutre royalement, de ce que je raconte, persuadée comme tu l’es d’être dans ton bon droit. Malheureusement pour toi, je suis également persuadé de l’être. Tu veux te venger d’une action que je n’ai pas commise, si j’ai bien compris tes mots… Mais moi, contrairement à toi, je tente de tourner la page sur une action que tu as réellement commis, et cela passe par ta mort…
Mes yeux s’ancrent dans les siens quand je reprends la parole, de nouveau sur de moi et rien dans mon attitude ne laisse paraître mes anciens doutes, je le sais, ce n’est qu’un masque mais c’est le mien… Je ne te laisserais plus l’avantage, sur moi, Emma, sois en sûre…

« Tu penses que je t’ai trahi mais la vraie version n’est certainement pas celle que tu crois. Dans la vraie version, tu n’es certainement pas la victime mais seulement la fautive. Vas donc chercher dans quelques archives la vérité, car j’en suis persuadé, tu ne me croiras pas… Et quand tu connaîtras la vérité, Love, seulement à ce moment-là, je te tuerais. »

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