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 Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine}

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MessageSujet: Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine}   Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine} EmptyDim 6 Mar - 19:28







Des tâches sur le parquet

Ned & Mad'




Les murailles tombèrent vers le milieu de la journée. Non pas celles du château, elles avaient disparu depuis un moment celles-là, mais celles de mon esprit. Je sentais depuis ce matin que tout n'irait pas aujourd'hui. Une mauvaise nuit, la fin de semaine et la guérison de ce chat sur la route hier soir n'avaient pas du arranger les choses. J'essayai de classer quelques dossiers, puis je me levai afin de réorganiser les étagères avant d'abandonner et de me mettre à faire les cent pas dans la pièce. C'était l'heure d'affluence à la cafétéria, qui se situait non-loin de mon bureau, et les émotions des centaines d'étudiants à fleur de peau et en pleine puberté se ruaient dans mon esprit. Quelquefois, les plus violentes d'entre-elles arrivaient à se frayer un chemin à travers mes défenses, me faisant ressentir pendant un instant tristesse, peur ou déprime (comme si je n'en avait pas déjà assez).
Je me laissai tomber sur le sol. Les voix se ruaient contre mes défenses, je les sentais forcer, défiler, comme si toutes les émotions des étudiants de cette foutue académie s'étaient données rendez-vous dans ma tête pour y boire un café. N'y tenant plus, je pris une veste et sortis de mon bureau en courant. Dans le couloir, j'essayai de ne pas montrer ma panique et optai pour un visage impassible face aux élèves. J'avais été présentée depuis peu de temps: certains me saluèrent, d'autres non. S'ils savaient...
Je me précipitai vers la bibliothèque. Avec les jardins, c'était le seul endroit où je pouvais trouver un peu de tranquillité grâce à son isolement. Le bois avait, de plus, une capacité très utile qui permettait de filtrer une partie des voix.


Arrivée au plus profond des rayonnages, je m'écroulai et, plaçant mes doigts sur mes tempes, pris une position fœtale instinctive. J'abandonnai alors tout contrôle, et fis tomber mes murailles.


Le torrent d'émotions se rua dans ma tête, réveillant en moi l'instinct de protection dont j'étais affublée, et me donna l'irrésistible envie de rassurer tous ceux que j'entendais. Chaque émotion de chaque élève déversait dans mon cerveau son torrent de souvenirs. En moi, l'esprit essayait d'imposer sa volonté. Je devais aider ces gens, je savais quoi faire, quoi leur dire, quoi leur donner. Une infime partie de ma conscience se battait toujours, essayant de trouver le remède à cette invasion.
Le contact de la lame fraîche et coupante du rasoir entaillant ma peau fut le premier à me ramener à la réalité. Puis la douleur suivit, et tandis que mon sang gouttait sur le parquet si bien ciré de la bibliothèque, je m'abandonnai à la souffrance libératrice. Peu à peu les voix refluèrent, occultées par la douleur, et je revins à la réalité. Je constatai les dégâts avec une grimace de dépit. Du sang s'était infiltré dans les rainures du parquet et avait commencé à sécher. Heureusement, je ne m'étais pas entaillée trop profondément, contrairement à la dernière fois, et que je ne m'étais pas évanouie comme la fois où le directeur m'avait trouvée, croyant que je dormais sur mon bureau. Je sortis une bande de gaze de mon sac et m'en entourai les poignets. Une fois l'opération finie, je rangeai mon matériel et sondai rapidement mon esprit. Mes barrières mentales s'étaient remises en place instinctivement, et les voix n'étaient plus qu'un murmure lointain. Si je récupérais suffisamment, je pourrais peut-être sortir ce soir.Une bonne rasade de gin ne me ferait pas de mal et me permettrait de tenir les trois prochains jour en paix.
Je pris soudain compte de la précarité de ma position. J'étais dans une bibliothèque, seule, et j'essayai de prévoir la date de ma prochaine gueule de bois, le tout après m'être tailladée les veines. Quelle vie de merde.


J'appuyai ma tête contre les rayonnages derrière moi et laissai les larmes déborder de mes yeux et couler le long de mes joues.


© Jawilsia sur Never Utopia
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MessageSujet: Re: Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine}   Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine} EmptyDim 6 Mar - 21:17






Madeleine SwannEddard McNorton
“ Des tâches sur le parquet ”





Un ordinateur. Badica avait équipé la bibliothèque d'un ordinateur. Flambant neuf, marchant à merveille. Mais Eddard n'en voulait pas. Premièrement il ne savait pas très bien s'en servir, et deuxièmement, le vieux bibliothécaire avait espéré que la bibliothèque soit la relique d'un temps sacré où les gens n'avaient pas perdu leur intelligence au détriment d'écrans. Eddard aurait aimé taper du poing sur la table en hurlant qu'il ne l'utiliserait pas. Mais Badica était seulement sorti de son bureau en le menaçant de le virer de son poste si il ne lui envoyait pas des rapports d'allers et venues des élèves...par e-mail. Bref, cela faisait donc au moins quinze minutes que Eddard effectuait un duel avec cet ordinateur. Il le regarda, puis consulta l'orloge. La bibliothèque ouvrirait dans douze minutes. Eddard respira, ferma les yeux, prit son poing gauche dans sa main droite. "clac clac clac clac" Il prit son poing droit dans sa main gauche "clac clac clac clac". Il tourna la tête à droite. "clac clac clac clac clac clac" Il tourna la tête à gauche. "clac clac clac clac clac clac" Il respira un grand coup puis il ouvrit l'ordinateur. Il entra son code d'accès, alla sur le programme "Bibliothèque St Vladimir", qui avait pour icône un pauvre emblème de l'Académie de St Vladimir, et cliqua deux fois. Une fenêtre avec un registre daté du jour s'ouvrit. Eddard qui n'était pas un benêt comprit directement. En apparence il détestait toujours autant Badica, mais au fond de lui, il n'était pas mécontente non plus : il pourrait lire à sa guise. Alors qu'il entamait la cinquantième page d'un roman de chevalerie, entre autres, avec des dragons de l'inceste, des blonds, des fous, du sang, de l'honneur...bref, un truc bien, il leva les yeux alerté par quelque chose...ou plutôt quelqu'un. Il regarda, reconnut la personne et se mit à parler.

- LECHTCHIOV LE REGISTRE !

Ce qui est bien quand on a une voix aussi grave et portante que Eddard c'est que élève la voix n'est pas nécessaire. Lechtchiov, une pâle copie d'un Jessy Barrymore malade*, se planta devant Eddard, l'air faussement sur de lui.

- J'ai encore du mal à savoir si tu est juste con ou si tu le fais exprès... avait dit Eddard en tendant l'ordinateur à Lechtchiov.
- Vous n'avez pas le droit de...
Une feuille en papier se mit à tournoyer et une cocote en papier se forma. Puis elle se transforma en poignard. Un poignard en papier certes, mais ne vous êtes vous jamais coupé avec une feuille de papier ?
- Ne l'oublies pas, ici j'ai tous les droits. avait-il dit en souriant.

Lechtchiov tourna les talons en grommelant une phrase qu'Eddard reconnut en tant que "complètement fêlé" ou "taré" ou un truc stupide dans le genre Lechtchiov. Eddard se renfonça dans son fauteuil et reprit sa lecture. Le cœur ment, la tête joue cent tours, les yeux seuls voient juste. Regarde avec tes yeux. Écoute avec tes oreilles. Goûte avec tes papilles. Flaire avec ton nez. Sens avec ta peau. Que la pensée suive au lieu de précéder, et dès lors advient la connaissance de la vérité... Puis quelqu'un entra précipitamment dans la bibliothèque. Putain, Eddard avait déjà engueulé Lechtchiov ce matin même. Il le savait con mais de là à faire les mêmes bourdes le jour même fallait vraiment être sacrément atteint. Eddard jeta un coup d'oeil au registre. Pratique finalement. Non Lechtchiov était sorti. Seules deux élèves étaient aux ordinateurs. Mais alors qui était-ce ? Il se leva de son bureau et s'avança dans les rayons. Puis il la vit, là assise par terre, la tête contre une étagère, des larmes qui coulaient sur son visage. Madame Swann. La rumeur courrait qu'elle avait le mêm grain que Sonya. Seulement ce n'était qu'une rumeur, et encore, elle avait tellement peu d'amplitude que Eddard ne pensait pas pouvoir qualifier cela de rumeur. Il la regarda, sans se rendre compte qu'il avait adopté un ton sévère puis tourna les talons. Il se dirigea vers les ordinateurs et dit doucement et calmement -une grande première chez lui- aux jeunes filles qui les occupaient si elles voulaient bien quitter la bibliothèque, il avait besoin de faire une maintenance. Ce qui, en soi n'était pas forcément faux puisqu'il devait faire une maintenance morale. Il s'approcha de nouveau de Madeleine. Il la regarda puis l'aida à se relever pour l'assoir sur un fauteuil. Pourquoi n'avait-elle pas fait ça depuis le...il vit ses poignets bandés et comprit : elle avait le même grain que Sonya, et que Vasilisa. Et pour cela, elle avait besoin d'être soulagée. Eddard bougea rapidement et discrètement ses doigts. Un livre quelconque -bien qu'il n'existe pas de livre quelconque- s'ouvrit puis un oiseau s'en échappa. Il était fait des feuilles du livre. Eddard avit du mal à faire ce genre de choses encore, mais quand il se mettait dans la tête qu'il pouvait contrôler le bois et que le papier, c'était du bois quelque part, il y arrivait mieux. L'oiseau se posa sur l'accoudoir du siège. Eddard s'assit sur la petite table, sur laquelle il y avait un petit autocollant "ne pas s'assoir" rho et puis zut à la fin. Il regarda Madame Swann. Il ne comprenait pas. Il dit doucement.

- Madame Sawnn...

Il s'arrêta là, il ne savait pas quoi dire. Il n'était pas un as des sentiments lui. Il n'y connaissait rien. Alors qu'il lisait tout le temps... Mais peut être que dans ces moments là, il l'avait vu dans quelques livres, le silence était peut être le meilleur des remèdes ?

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* : voir RP avec ANia {Mais qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire de toi}

En italique : extrait de Game Of Thrones. Syrio Forel à Arya Stark

par humdrum sur ninetofive





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MessageSujet: Re: Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine}   Des tâches sur le parquet {Eddard & Madeleine} EmptyJeu 5 Mai - 12:01







Des tâches sur le parquet

Ned & Mad'




Je ne sentais plus rien. Mon esprit flottait dans un brouillard flou et indistinct. Vous savez, quand vous essayez de vous rappeler de quelque chose et que vous n'y arrivez pas? C'était exactement ça, sauf que je n'essayais pas de me rappeler de quelque chose, mais juste de reprendre contrôle sur moi-même. Fatiguée... J'étais fatiguée, lasse, j'en avais marre, je voulais juste trouver un coin tranquille et me rouler en boule dans un cocon chaud. Je voulais retrouver ma maman, qu'elle me serre dans ses bras, qu'elle me dise que tout allait bien, qu'elle me protège du monde hostile. Je voulais que ma petite sœur vienne sauter autour de moi en me disant: "Viens jouer sur la plage, viens faire des pâtés!". Je voulais que mon grand-frère m'ébouriffe les cheveux en passant et me défie de le battre à la planche à voile. Je voulais que mon père arrive alors, et nous raconte une histoire de son enfance, à l'époque où :"Nous, on avait juste une orange, à Noël...". Je voulais redevenir celle que j'étais avant mes 11 ans, avant que les strigoïs ne viennent gâcher ce que j'avais de plus beau au monde, ma vie. Je voulais que rien de tout cela ne se soit jamais passé, je voulais fêter mon anniversaire, souffler mes bougies, sans qu'un bain de sang ne vienne éclabousser mon gâteau et mes habits neufs. Je voulais que l'esprit ne soit jamais venu à moi. Je désirais l'impossible.
Peut-être que quelque part, dans le monde, quelqu'un en avait le pouvoir, le pouvoir de me faire remonter le temps, changer le cours de l'histoire. Mais je savais que telle chose était impossible. je savais ce que je devais faire. Je devais me relever, je devais aller voir mon père, je ne devais pas penser à abandonner. N'abandonne pas, ne lâche pas, n'y pense pas, relève toi, voilà, tu y es presque, c'est bon, tu es sur une chaise. Tiens, c'est quoi cette sensation sur mes bras? On dirait des mains...Usées, des mains de travailleur, mais qu'est ce qu'elles sont douces... Ça fait du bien, peut-être que je rêve finalement, on dirait que je sors d'une anesthésie. C'est doux, je flotte, j'ai envie de me laisser aller, de partir, ce serait facile de m'envoler, là, tout de suite. Un doux frôlement vint de nouveau me sortir de ma torpeur. C'est doux, on dirait du papier. Tiens, je peux ouvrir les yeux...alors j'ouvre les yeux. Pas beaucoup, un peu, juste le temps de voir, après on se rendort hein?
La première chose que j'aperçus, ce fut un oiseau. Un oiseau en papier. Je souris, c'est joli les oiseaux. Surtout en papier. En papier? J'étais où déjà là? Je fronçai les sourcils. Mon Dieu, il fallait que je me rappelle... D'ailleurs, pourquoi je dis mon Dieu? Il ne m'a jamais aidée, celui-là. Ça y est, j'y suis, je me rappelai. La crise, les couloirs, les rayonnages, le rasoir, dans la bibliothèque. J'ouvris les yeux en grand cette fois, et observai mon environnement. Premier point, j'étais assise. Sur une chaise, second point. Comment est ce que j'avais bien pu arriver là? Bon, passons. Troisième point, il y avait quelqu'un. Mince, quelqu'un m'avait vue. Je me réveillai, totalement cette fois, et détallai l'inconnu. De taille moyenne, les traits marqués, moroï, un chagrin récent, mais enfoui, des questions, de la bienveillance... Beaucoup de doute. Je savais qui c'était...je l'avais déjà vu... un truc qui commençait par Ed, ou Ned Mcquelque chose, un truc comme ça. Mon cerveau à l'envers fournit son plus gros effort de la journée et fit remonter le nom à la surface, avant de déserter de nouveau. Eddard McNorton, bibliothécaire. C'était un cauchemar, j'allais me réveiller, ce n'était pas possible, pourquoi il avait fallu que quelqu'un me trouve? Un nouveau sentiment apparut chez lui, de l'hésitation, puis une prise de décision. Sa voix était douce, presque réconfortante:
-Madame Swann...
Je reportai mon attention sur l'oiseau de papier à côté de moi. Peu de gens étaient au courant de l'existence de l'esprit. Cela comportait tous les hauts-dirigeants, la direction de l'école, les chercheurs et la paroisse de Saint-Vladimir. Après ces gens là, les seuls au courant étaient ceux qui comportaient dans leur cercle proche quelqu'un ayant déclaré l'esprit, et étant au courant de son existence. En somme, à l'échelle du monde surnaturel, cela voulait dire très peu. Mais, je le sentais, c'était inscrit dans les émotions de ce moroï, il savait. Je le regardai de nouveau. En lui, se mêlait maintenant au reste de ses sentiments de la compassion. Or, qui éprouve de la compassion quand il ne sait à quoi il a affaire? Personne, j'avais appris depuis longtemps à reconnaître ces signes-là. Sur un ensemble de deux milles personnes dans l'académie, sans compter le collège et l'école, j'étais tombée sur une de celles qui reconnaissaient l'existence de l'esprit, et ses symptômes. Impossible de mentir, de se défiler, où encore d'utiliser la suggestion vu que je n'arrivai toujours pas à la maîtriser contrairement à d'autres, comme la princesse Vasilisa. Et cet homme était loin d'être stupide, cela se voyait à la manière dont le traitait Erik, où devrais-je dire, le directeur. Pas stupide, compatissant, impossible de mentir, aucune voie d’échappatoire ne s'offrait à moi. Et puis...peut-être que j'avais besoin d'une aide, non? Enfin, à ce niveau là, la question ne se posait même plus, ma seule aide se situant à ce moment-là dans la bouteille et les soirées. J'avais toujours aimé danser...
Pour la troisième fois, je reconsidérai l'homme assis à côté de moi. "Placer ma confiance en quelqu'un? Jamais", m'étais-je dit un jour. Je repensai alors à un proverbe, que je tenais d'on ne sait où: "Il ne faut jamais dire jamais". C'est peut-être pour cela que je relevai la tête vers le moroï, et que je lui répondis avec un sourire triste:
"Vous ne seriez pas psychiatre, ou chevalier, par hasard? Parce que j'en cherche un en ce moment."


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