Sweet new home [Sorina & Lawrence]

New sweet home

Après un échange épistolaire assez rapide (Sorina n'avait pas répondu à sa dernière lettre) Lawrence n'avait pas eu de nouvelles de la dhampir qui devait être sa gardienne et accessoirement sa meilleure amie (je dis accessoirement mais c'est sarcastique hein, dernièrement ils ont eu l'occasion de se disputer et Lawrence perdit le sommeil sept nuits de suite). Il ne voulait pas lui envoyer une deuxième lettre pour lui dire "ouhouh ! tu peux répondre à ma lettre ? Je ne me sens pas aimé là" pour éviter de passer pour le gars lourd de service mais au fond de lui il en mourait d'envie. Lawrence se disait qu'elle profitait d'une dernière semaine avec ses amis, et il comprenait le fait qu'elle ne veuille plus parler pendant une semaine avec la personne qu'elle devrait supporter pendant toute une vie. Une semaine pour une vie, qu'est ce que c'est au fond. Alors Lawrence profita de cette semaine pour nettoyer de fond en combles son appartement (déjà aussi propre qu'un bloc opératoire) et préparer la chambre de Sorina : il repeint les murs bleus en blanc, il laisserait libre cours à la créativité de Sorina. Il acheta un vieux lit dans une brocante qu'il retapa pour faire un joli meuble, mit deux trois meubles anciens et retapés (au même titre que le lit quoi) puis créa un coin salle de bain. Certes c'était petit mais il se disait que cela serait plus pratique pour elle et très certainement elle ne voudrait pas partager la salle de bain de Lawrence. Bref, il lui fit un truc magnifique en son sens.
A dire vrai, il était encore éperdument amoureux de Sorina. Juste il se voilait la face. Il pensait qu'il réussirait à le lui cacher, il se disait qu'il irait voir d'autres filles (non pas Ania, d'ailleurs Sorina savait donc enfin qu'il n'était jamais sorti avec cette...Ania ?) pour l'oublier. Mais comment oublier la femme qu'on aime chaque jour encore plus ? Comment l'oublier surtout si c'est votre gardienne et qu'elle va vivre avec vous ? Il ne voulait pas l'avouer, il ne se l'avouait même pas à lui-même mais il était encore amoureux de Sorina. Peut être même plus qu'avant. "L'amour ne se contrôle pas" lui disait-on quand il demandait, petit, pourquoi la belle tomait amoureuse de la bête. Mais elle avait le syndrome de Stockholm mais puissance trois millions ! Bon, là ce n'était pas la même chose, mais Lawrence aimait Sorina, bien plus qu'il ne voulait se l'avouer. Alors qu'il était penché sur son ordi et devant des tableaux de comptabilité entrain de s'arracher les cheveux (Lawrence, pas les tableaux de comptabilité hein !) on frappa à la porte. Qui cela pouvait bien être ? Lawrence se demandait vraiment qui pouvait bien frapper, un samedi matin, chez lui. Erik ? Non, il devait être bien trop occupé à jouer au chef d'établissements (*rires*) Bref, un peu décalqué par les calculs, il ouvrit la porte et une jolie jeune femme avec un grand sourire s'exclame en disant "SALUUUUUUUUUUT C'EST MOOOOOOOOOOOOOI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" Lawrence se mit en pause deux secondes avant de comprendre que Sorina, oui Sorina, avait débarqué et qu'elle se jetait dans ses bras. Il était tellement surpris qu'il ne lui rendit pas son étreinte. Elle se recula, se mettant dans l'encadrement de la porte "Est-ce que je peux rentrer pour ranger mes affaires ou tu comptes me laisser devant ta porte, où il fait plus ou moins froid ?" Puis Lawrence réalisa vraiment qu'elle était là, devant lui, avec un grand sac d'affaire et qu'elle lui demandait d'entrer. Un grand sourire illumina son visage et ses yeux se remplir de paillettes. Elle était là ! Il prit son sac et lui tendit la main.
- Désolé ! Tiens viens je vais te montrer direct où tu vas dormir...le reste tu connais déjà ! dit il en riant.
Ils s'arrêtèrent devant la porte de LA chambre. La chambre sur laquelle il bossait depuis une dizaine de jours ! Il ne voulait pas lui montrer en disant "tiens, tu vas dormir là, fais comme chez toi" il voulait vraiment que ça marque pour de vrai. Alors il se tourna vers elle (elle était belle) puis il dit
- Attention... puis il ouvrit grand la porte. En face ils virent la grande fenêtre. Il se mit devant la porte, de profil pour laisser Sorina entrer. Il la regarda regarder la chambre. Il ne savait pas ce qu'elle en pensait, il le lui demanda, tout simplement.
- Alors ? Tu en dis quoi ?
Elle était belle...pourquoi est-ce qu'il ne l'embrassait pas genre là maintenant tout de suite...Heu non ! Pourquoi est-ce qu'il pensait ça lui...

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Sorina avait attrapé sa main et l'avait suivi jusque devant la porte de la chambre. Lorsqu'il avait ouvert rapidement la porte pour lui présenter son œuvre (car c'était à peu près ainsi qu'il voyait les choses) sa meilleure amie n'avait rien dit. Elle était restée muette un temps. Lawrence resta tout calme en apparence mais au fond, il était clairement au bout de sa vie. Cela ne lui plaisait pas ? Il pouvait changer si elle voulait ! Elle n'aimait pas les meubles anciens ? Il aurait dû laisser le bleu ? Ah mais quel abruti ! Pourquoi avait-il fait tout ça si... "C'est magnifique" quoi ? Qu'avait elle dit ? Cela lui plaisait ? Lawrence fut soulagé ! Tellement qu'il en aurait pleuré. Mais il ne le fit pas, histoire de garder la face devant Sorina qui semblait ne pas vouloir lâcher du regard l'endroit où elle allait vivre. Lawrence sourit, il ne savait pas trop vraiment quoi dire dans ces situations. Il était heureux que cela plaise à Sorina.
Puis, sans crier gare elle tourna la tête vers lui. Lawrence eut à peine le temps d'attraper son joli regard que Sorina s'avançait pour l'embrasser. Lawrence tomba des nues. A peine six mois auparavant elle lui avait dit qu'elle ne l'aimerait jamais de cette façon, qu'il resterait toujours un ami. Ils s'étaient disputés, elle l'avait détesté et Lawrence avait sorti tous les moyens nécessaires pour oublier son amour toujours grandissant envers Sorina. Et il se retrouvait, là, contre la porte d'une chambre, ses lèvres sur les siennes, les bras de sa meilleure amie (pouvait-on toujours employer ce terme ?) autour de son cou. Il en savait pas quoi faire. Il s'était persuadé qu'il ne pourrait jamais ce passer ce genre de choses entre eux, il s'était ancré dans le crâne que rien, ni personne ne lui accorderait cette chance. Il ne pouvait pas faire ça ! Il ne s'en donnait pas le droit. Lawrence coupa vivement ce baiser. Cela lui fit mal, il ne pouvait pas, mais il était obligé. Intérieurement, il pleurait toutes les larmes de son corps mais il résista. Lawrence s'écarta d'elle. Du moins jusqu'à ce que Sorina prononça ces quelques mots, la voix tremblante, les yeux pleine ne larmes. " Pardon... Je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis désolée..." Non, ne pleure pas Sorina. Puis Lawrence, en l'espace d'un instant, oublia tout. Tout. Toutes ces contraintes que lui-même s'était imposé, toute cette honte face à son comportement lorsqu'il lui avoua tout, il oublia tout. Ne lui laissant pas le loisir de terminer sa phrase, il attrapa doucement la nuque de Sorina et l'embrassa à son tour. Il passa son bras dans son dos pour la serrer contre lui. Pourquoi est-ce que ce baiser était encore mieux que dans tous ce qu'il avait imaginé ? Ce n'était pas comme avec les filles qui l'avaient embrassé à la volée comme ça, lorsqu'il sortait dans les bars avec Phillips notamment. Celui-là le transportait. Il n'était plus dans son appartement, où ? il ne savait pas, mais plus là en tous cas.

Ils rompirent le baiser. Deux minutes après ? Deux heures après ? Il ne savait pas vraiment. Mais ce qu'il ne savait pas non plus, c'était que faire, que dire ? Ils n'étaient plus de simples amis. Peut être que ce furent deux baisers échangés comme ça, peut être que Sorina voudrait s'arrêter là, peut être regrettait-elle ? Peut être lui en voudrait-elle ? Mais dans tous les cas, cela ne pouvait pas continuer comme avant. Lawrence ne pourrait plus se comporter de la même façon avec Sorina après ce baiser. Qu'allaient-ils faire ? Il regarda ("dévora des yeux" serait sûrement plus approprié mais bref glissons) Sorina puis murmura tout bas.

- Moi non plus...

Lui non plus ne savait pas vraiment ce qui l'avait pousser à passer outre les contraintes qu'il s'était imposé. Mais au fond, il avait plutôt apprécié.

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Contre tout ce qu'il s'était promis, contre ce que lui avait dit Sorina au festival, contre toute cette honte qui s'était déchaînée sur lui, Lawrence avait rendu son baiser à Sorina. Il ne s'était pas attendu à ce que cette arrivée prenne cette tournure là, il s'était persuadé qu'elle ne serait à tout jamais que sa gardienne et qu'il réussirait à trouver une femme qu'il apprécierait assez pour oublier Sorina. Certes c'était affreux mais la vérité était là. Mais rien de tout cela n'était arrivé, Sorina avait embrassé Lawrence et Lawrence le lui avait rendu. Et ce n'était pas pour lui déplaire. Il aurait aimé que cet instant ne s'arrête pas mais il s'était brisé. Il vit Sorina se reculer pour le regarder dans les yeux. Regard dans lequel se perdit celui de Lawrence, elle était vraiment jolie. Il se demandait comment il avait pu imaginer une seule seconde qu'il arriverait à l'oublier ? Comment avait il pu imaginer pouvoir trouver quelqu'un pour prendre la place de Sorina ? Il ne savait pas. Sorina se mit à rire. Lawrence avait-il fait quelque de mal ? Il n'aurait pas dû lui rendre son baiser ? S'était-elle moquée de lui en l'embrassant ? Et c'est pour cela qu'elle riait ? Parce qu'il s'était fait avoir comme un bleu ?

- Et bien mon cher Moroï tu viens de prouver que les grands esprits se rencontrent! On ne peut pas faire comme si tout était normal maintenant, mais je ne vois pas vraiment ce qu'on pourrait faire d'autre...

Oh Seigneur, Lawrence était rassuré. Et au final, il devait être vachement stressé parce qu'il n'avait pas décelé le rire nerveux de sa meil...de Sorina. Et pourtant c'était monnaie courante chez elle. Non, il était vraiment trop à fleur de peau pour se souvenir de détails comme ça. Et ce qui le rassurait c'était le fait qu'elle non plus ne savait plus vraiment trop quoi faire. Restaient-ils des amis ? Ou devenaient ils plus que des amis ? Cette deuxième solution, Lawrence en avait rêvé des dizaines et des dizaines de fois, cela faisait si longtemps qu'il aimait Sorina. Comment cela se faisait-il qu'il ne le lui ai jamais rien dit ? Lui qui était d'habitude si peu timide et réservé ? Peut être parce qu'il était vraiment sincère avec elle. Il ne savait pas. Il la regarda et sourit. Il ne savait pas trop quoi dire, il était vachement perdu. Avant qu'il ne puisse répondre, Sorina lui prit la main et dit doucement "Que veux-tu faire Lawrence ? Après tout, c'est toi le Moroï et «ils passent avant tout»." Mais Sorina, tout cela n'avait plus rien à voir. Il s'agissait là que de sentiments, la notion de dhampir/moroï n'entrait plus en compte là-dedans. Il glissa ses doigts dans les siens puis dit en souriant gentiment

" So' , tu sais que ça n'a rien à voir là-dedans"

Il ferma les yeux et respira un grand coup. Il allait lui demander, lui demander ce qu'elle voulait ELLE. Il avait voulu lui poser mille fois la question (et un espèce de freluquet à la coupe moche l'avait fait avant lui...) et il allait le faire?

" Moi tu sais très bien ce que je pense. Mais toi que veux-tu ? "

Il avait un peu peur de la réponse pour tout avouer. Il stressait tellement qu'il en était au bord des larmes...bichon

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Lawrence ne savait plus où il en était. Il aimait Sorina, il le savait, il remarquait que ce n'était plus la peine de se le cacher. Pourquoi il se l'était caché devenait donc la question principale. Enfin bon, ce n'était pas le moment. Lawrence avait avoué à demi-mot ce qu'il ressentait pour Sorina une première fois, il s'était fait remballé, Sorina avait bien souffert (Ania, tu es une peste, si je te croise je te bouffe, toi et tes robes noires. Tiens, je t'ai trouvé un nouveau surnom bibiche, je vais t'appeler Mylène, c'est bien Mylène, ça sonne bien Mylène...) et ils ne s'étaient plus adressé la parole. Puis il était allé la voir, et ils s'étaient réconciliés, un peu. Mais il n'avait pas su comment aborder la situation après, lorsqu'il apprit qu'elle lui était assignée, du coup il fut distant. Puis elle débarqua, et ce fut le plus beau jour de sa vie (Désolé Erik, même si notre réconciliation a éclairé un peu tout, l'arrivée de Sorina n'est pas comparable). Bref, de fil en aiguille, il avait fini par lui avouer, une deuxième fois à demi mot qu'il l'aimait. Puis elle l'avait embrassé...ah non, elle l'avait fait avant...avant ? C'était pas après ? Tout était flou pour Lawrence, à part le fait qu'elle l'avait embrassé, puis qu'il l'avait embrassée. Alors qu'il s'était promis de ne jamais plus penser à Sorina de cette façon. Jamais. Et pourtant, ils s'étaient embrassés. Lawrence, tu es un abruti d'inconstant de malheur.  Sorina passa sa main sur la joue de Lawrence, au bord des larmes, Lawrence dut se retenir pour ne pas les laisser couler. Non ! Tu ne montreras pas à Sorina que ça te stresse tellement que tu en pleures ! Et que tu pleures de soulagement ! Non tu ne le montreras pas ! Donc ses larmes ne coulèrent pas. Je pense que... Je veux... La même chose que toi... Puis elle se mit sur la pointe de ses pieds pour l'embrasser... Hein ? Non Lawrence, ne fausse pas les étonnés. Avant qu'elle arrive tu ne te l'étais pas imaginé, certes. Mais après qu'elle t'aie embrassé tu ne pouvais pas ne pas savoir ! Si ? Ah bon... Bref Lawrence tomba des nues. Sa meilleure amie (il va falloir perdre cette habitude) venait de lui dire, après l'avoir refoulé je tiens à préciser, qu'elle aussi ne voulait plus de cette amitié. C'était réellement le plus beau jour de sa vie. Puis elle l'avait de nouveau embrassé. Puis il retira doucement sa tête, afin qu'elle ne puisse pas croire qu'il la repoussait. Il la regarda, elle était belle. Inutile de discuter, c'était la plus belle des personnes qu'il n'avait jamais vu. Il la prit dans ses bras. Pourquoi ? Bonne question, il ne savait pas, c'était la seule chose à laquelle il pensa. Puis il se mit à redevenir anxieux. Et si elle s'ennuyait ? Et si elle se rendait compte qu'elle s'était trompée et si...et si... Puis il se détacha d'elle et lui demanda en souriant " Tu veux que je t'aide à t'installer ?" Lawrence l'éternel anxieux avait essayé de trouver un échappatoire. Passera passera pas ?

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Sorina n'avait que des vêtements à ranger et Lawrence comprenait tout à fait qu'elle n'avait pas envie qu'il l'aide à ranger cela. C'était sin intimité et lui même avait une folle envie de crever les yeux aux personnes qui osaient mettre leur nez dans ses étagères. C'était son joyeux bordel, pas ceux des autres. Compris !? Il n'avait proposé cela en pensant qu'elle avait des trucs lourds ou quoi que cela soit à porter. Mais en réfléchissant bien, elle n'était venue qu'avec une valise donc il ne devait pas vraiment y avoir des choses un peu pesante à porter. Il hocha de la tête et tourna les talons dans le dessein de faire le repas ou quelque chose. Sorina pouvait peut être avoir faim ou juste envie de grignoter quelque chose. Et peut être allait-il sortir le grand jeu pour souhaiter l'assignation de Sorina. Elle avait refusé quand il le lui avait demandé dans une lettre mais lui il avait très envie de fêter ça. Pas quelque chose de grandiose, de majestueux, mais juste fêter cela. Peut être voyait-elle cette assignation comme une obligation mais lui non, il voyait ça comme une promesse plutôt qu'autre chose. Il passait le pas de la porte quand une toute petite voix se fit entendre. Il se retourna en souriant. Oui ? Que veux tu So' ? Sorina lui demandait si il était sûr de ce qu'il voulait. Bien sûr qu'il était sur de ce qu'il voulait. Cela faisait plusieurs années qu'il était éperdument amoureux de Sorina. Jamais il ne le lui avait dit car elle était décidément trop jeune pour lui. Car oui sortir avec une jeune fille de seize ans quand on a vingt trois ans ce n'est pas forcément le bon plan. Même quand son frère est le directeur de l'école dans laquelle elle étudiait. Surtout quand son frère est le directeur de l'école dans laquelle elle étudiait. Donc il avait toujours gardé cela pour lui, et avait souffert en silence devant les petit copains de Sorina. Elle avait toujours semblé heureuse, alors il avait toujours souri et avait toujours été poli devant eux. Même si il avait toujours eu envie de leur crever les yeux. Oui c'est une des pratiques les plus courantes chez Lawrence... La noyade mise à part. Mais il espérait que tout était fini. Il se tourna vers elle puis dit


et il se dirigea vers la cuisine. Il voulait laisser Sorina un peu seule le temps qu'elle s'installe. Il ne voulait pas trop empiéter dans on intimité en la voyant ranger ses affaires et il savait qu'il ne pourrait s'empêcher de l'aider à ranger. Donc il partit à la cuisine où il bidouilla des trucs et des machins. Cela faisait peut être un peu trop mélodrame mais bon...