Un nouveau membre dans la famille

Tout le monde a des faiblesses, mon objectif est justement de découvrir chacune des vôtres. Comment pourrais-je atteindre cette belle dhampir blonde par exemple ? Trouver n’aura pas été bien compliqué. Comme tout le monde elle a des proches, un amant, une sœur, des parents, mais lequel parmi eux aime-t-elle le plus ? C’est ici que les choses se compliquent, mais à force d’espionner, j’ai fini par trouver. Sa chère et tendre petite sœur, voici donc la personne avec qui elle passe la plupart de son temps, celle qu’elle protège au-dessus de tout. Parfait. J’attends qu’elles se séparent, je tiens à pouvoir préparer toute ma mise en scène avant qu’elles ne se retrouvent. Lorsque la dhampir est assez loin, je m’approche de sa sœur, ou plutôt demi-sœur puisqu’elle est humaine, néanmoins elle ne semble pas être ignorante de notre monde.

Je suis donc la fille jusqu’à son appartement, apparemment elle est assez grande pour vivre toute seule, moi qui la pensais plus jeune, enfin au final ce n’est pas plus mal ainsi. Au moment où elle vient refermer la porte d’entrée derrière elle, mon pied la bloque et lorsqu’elle relève son regard vers moi, prête à crier devant la monstruosité de mes yeux rouges et les canines inhabituelles aux humains, je plaque ma main contre sa bouche pour étouffer son cri, referme la porte derrière nous et l’entraîne au centre de ce grand salon, esquissant un vaste sourire alors que l’idée de ma mise en scène me vient immédiatement en tête. Je prends le temps de tout préparer, je sais que j’en ai pour quelques heures avant que sa sœur ne revienne alors autant ne rien négliger.

La dhampir rentre enfin, elle aura mis plus de temps que prévu, j’aurais donc fait saigner sa sœur plus que prévu pour m’occuper. J’entends les accélérations de son cœur alors qu’elle n’est même pas entrer, mais elle a dû voir la poignée de la porte enfoncée, oui je sais, ce n’était pas nécessaire de détruire la poignée mais je voulais rajouter un peu de drame à toute notre histoire, ce qui fonctionne plutôt bien. La dhampir entre prudemment, armée de son pieu dans sa main droite et d’une arme à feu dans la gauche. On hésite entre un strigoï et un humain psychopathe ? Je me demande lequel aurait été mieux, le deuxième sans doute, surtout lorsque le strigoï en question n’est autre que moi. J’esquisse un mauvais sourire alors qu’elle me voit debout derrière sa sœur et je ne manque pas son visage horrifié face à la scène.

- A ta place je poserais ces armes, vu comme ça on ne dirait peut-être pas mais elle n’est pas encore morte et si tu tiens à la sauver, je te conseille de faire exactement ce que je dis.

Elle m’obéit, c’est bien trop facile. Je fais d’elle absolument tout ce que je veux, lui laissant croire jusqu’à la fin que je vais épargner sa sœur, jusqu’à ce que je la tue de sang-froid sous ses yeux. Elle crie, mais elle ne hurle pas aussi fort qu’elle aimerait pouvoir à cause de sa propre douleur qui l’a fait grimacer. Je m’avance doucement vers elle, il est temps de conclure cette agréable partie, mais alors que je m’apprête à la vider de son sang, elle prend difficilement la parole en me regardant droit dans les yeux.

- P-Pourquoi ?

J’esquisse un mauvais sourire, caressant sa joue pleine de sang. Pourquoi ? Tu n’aimerais pas la réponse. La réponse ne changerait de toute façon rien à ton calvaire, rien à ce que tu as vécu, tu quitterais simplement ce monde avec plus de haine, ce qui finalement me convient très bien.

- Pour le plaisir ma douce, a-t-on besoin d’une meilleure raison ?

Et sur ces derniers mots je la soulève délicatement contre moi et plante mes crocs dans sa gorge, la laissant quitter ce monde entre les bras d’un monstre. Doux nectar que celui d’une victime à qui l’on offre la mort. Je la laisse retomber par terre, regardant autour de moi où est-ce que je vais bien pouvoir l’accrocher, car oui, pour moi chaque humain que je tue est tel une œuvre d’art, alors cette dhampir tout comme sa sœur méritent d’être exposées. Je cherche une corde mais suis interrompu dans mes actions par le bruit de talons de femme raisonnant contre le parquet. Je me tourne vers la source du bruit. Encore une victime à torturer ? Non, j’ai bien mieux en face de moi et mon sourire n’en est que plus grand lorsque je constate de qui il s’agit.

- Irys Warner-Collins, quelle bonne surprise. Navré ma chère, mais tu arrives après la fête. J’espère que ces exquises demoiselles ne faisaient pas parties de ton programme.